Lorsque j’ai quitté l’île d’Olkon, j’ai repris la route en direction d’Irkutsk puis Moscou. 5230 Km entre ces deux villes. Pas grand chose d’intéressant au niveau paysage. Des centaines de kilomètres dans des forêts de bouleaux ou de pins, des marécages, des moustiques voraces. Depuis ma deuxième entrée en Russie, j’ai fait 7100 km pour rejoindre la frontière de la Lettonie.
Des sols de part et d’autre de la route imbibés d’eau, la route est surélevée par endroit de quatre ou cinq mètres. L’asphalte est en très mauvais état par endroit, beaucoup de chantier de réfection de route, donc des zones limitées à 40 Km/h sur des dizaines de kilomètres. Concernant la circulation en Russie, c’est très dangereux. Ils roulent très vite, dépassent sans visibilité, ligne continue ou pas. Ils sont souvent trop court dans les dépassements ce qui fait que par moment on se retrouve à 3 véhicules sur une route qui ne comporte que deux voies. Idem pour les poids lourds, j’ai du ralentir parfois très fort et même rouler sur l’accotement pour laisser passer deux 40 tonnes qui arrivaient en face de moi. Je surveillais aussi constamment les véhicules qui me suivaient.
J’ai vu le résultat de leur comportement au volant, énormément d’accidents, des chocs frontaux, de poids lourds également qui roulent très vite et qui parfois avec le mauvais état de la chaussée (trous, déformations énormes, des bosses) quittent la chaussée et se renversent en contre bas de l’accotement.
Lorsque j’ai traversé Irkutsk, la première fois (40 minutes), sur ma route j’ai vu 5 accidents qui venaient de se produire. Ils font toujours appel à la Police (même si ce n’est que matériel) et laissent les véhicules en place ce qui créé des bouchons énormes. A Moscou aussi, j’ai vu beaucoup d’accidents (stupides). Beaucoup de conducteurs ont des caméras dans leurs véhicules, ce qui ne les empêchent pas de faire n’importe quoi. Donc, j’ai un peu de mal à comprendre à quoi sert la caméra.
J’ai rencontré un soir, un peu avant la ville d’OMSK, dans un motel trois motards qui venaient de Vladivostock (un Anglais et deux Américains). Un des deux américains avait également son amortisseur arrière HS de sa BMW 1100 GS (plus d’huile). Il roulait depuis plusieurs jours comme cela avec simplement le ressort comme suspension en attendant de faire réparer à Moscou.