j’ai continué tranquillement ma route en direction du lac Song Köl, passage d’un col à 3175 mètres d’altitude. Ensuite, j’ai quitté la route principale (la M41) pour prendre une route secondaire la A 367 (route sans revêtement), les 70 derniers kms pour rejoindre le lac seront les plus difficiles… par endroit, la « route » ne fait pas plus de 3 mètres de large. Des camions circulent sur cette route.
35 kms avant d’arriver au lac Song Köl, un fermier m’a fait signe de m’arrêter, ce que j’ai fais. Ce dernier m’a dit : « vient dormir dans ma maison ». Il était déjà 19h00, j’ai accepté. Je voulais planter ma tente vers sa petite maison mais il a insisté en me disant qu’il y avait de la place à l’intérieur. Finalement, j’ai dormi dans le coin cuisine après avoir poussé un peu la table. Ils m’ont offerts à dîner et le petit déjeuner. Un moment que l’on ne peut oublier. Malgré la barrière de la langue, on n’arrive toujours à communiquer un peu. On se plaint parfois mais quand on voit comment ces gens vivent, cela fait réfléchir…
Dans cette petite maison, il y a deux pièces: 1 pièce cuisine-repas et l’autre pièce couchage. Pas d’eau courante, ni électricité, aucun meuble. Un poêle, à la montagne comme il n’y a pas de bois, le combustible: c’est tout simplement de la bouse de vache ou le crottin de cheval. Sec, cela se consume très lentement. Le lendemain matin après une séance photo, j’ai repris la route en direction du lac précité.